La vidéo a déjà été visionnée plus de deux millions de fois sur Facebook. 

Le 27 juin dernier, Yannick Krommenacker, un alsacien originaire de Strasbourg, s’est rendu au guichet de son centre des finances publiques d’Illkirch-Graffenstaden pour payer une amende de 90 euros reçue pour « un excès de vitesse d’ 1 km/h dans une zone de travaux ». Une fois à l’intérieur du bâtiment, le jeune homme a dégainé son téléphone portable pour réaliser un Facebook Live.

Face à un employé du centre, Yannick a d’abord réglé la somme 15 euros avec un billet de 10 euros et des pièces de 1 et 2 euros. Il a ensuite déversé un sac de sport rempli de 5100 pièces de 1, 2 et 5 centimes, tout en expliquant que son but était de montrer son mécontentement. « Il y en a marre de se faire enculer par cet Etat qui n’arrête pas de nous voler de l’argent. »

Une pratique légale mais qui agace !

En France, du moment que la somme ne dépasse pas 300 euros, il est tout a fait possible de régler les impôts, les taxes, les factures d’hospitalisation et les amendes en espèces aux guichets du service public. Comme l’explique Metronews, ce plafond a été instauré en 2013 (art. 1680 du Code général des impôts). Il était auparavant de 3000 euros.

Dans un communiqué publié lundi 11 juillet 2016, Bernard Housser, chef de l’administration fiscale de l’Est de la France, dénonce un comportement « proche d’une mascarade ». Il condamne fermement cet acte qui porte volontairement atteinte à l’image des services de l’État en charge de faire respecter la réglementation, notamment celle relevant de la sécurité routière.

Furieuse, l’administration a depuis adressé une lettre à l’auteur de la vidéo et se réserve la possibilité de donner à cette affaire toute suite utile selon les voies de droit. « Vouloir réaliser un coup médiatique ne devrait pas se traduire par l’expression publique d’un mépris envers les fonctionnaires. De plus, cette vidéo a été tournée sans aucune demande d’autorisation au service et à l’agent concernés. »